10h00 – Promenade commentée
[ Bois de Toulx ]

photo © Lê Quan Ninh
Tom Vierhout vous convie à une promenade dans les alentours de Saint-Silvain-sous-Toulx à la découverte de la faune et de la flore de cette partie de la Creuse. Il y sera bien sûr question d’écoute et en particulier des différentes espèces d’oiseaux présentes à cette période de l’année. Il y sera question de plantes et d’arbres, de fleurs et d’insectes, de rongeurs, de batraciens et si la chance vous sourit vous pourrez apercevoir les chevreuils ou les renards.
13h30 – Rencontre avec les artistes
[ Eglise de Saint-Silvain-sous-Toulx ]

Photo © Eric Tartinville / Bernadette Kozak
Non, non, les artistes ne vivent pas dans une tour d’ivoire ! Partager un moment d’écoute est leur travail, aussi profond et aussi dérisoire que cela puisse paraître. A travers lui, ils se questionnent, trouvent des réponses souvent bien éphémères au contact de la matière artistique et du regard du public. Partager un moment d’écoute c’est aussi être à l’écoute de ce que chacun ressent, de ce que chacun entend et voit. Il est bon parfois d’en discuter simplement.
14h30 – L’Ocelle Mare
[ Parc du Château de la Roche ]
L’Ocelle Mare est le projet solo de Thomas Bonvalet qui de 1998 à 2004 fut guitariste du groupe Cheval de Frise.
Instruments : métronome mécanique à cloche, plaques d’harmonica, banjo six cordes, microphones, amplificateurs, frappements de pieds et de mains, ukulele six cordes, diapasons, concertina, pavots secs, sifflements, harmonica, minuteur, orgue à bouche, grelots.
Le projet solitaire de Thomas Bonvalet a d’abord été centré sur la guitare classique, prenant des formes courtes, dynamiques et abruptes et se limitant exclusivement aux possibilités acoustiques de l’instrument . Une posture radicale constamment menacée de se mettre dans l’impasse, se voyant contrainte à la métamorphose et au mouvement. L’instrument est ainsi devenu de moins en moins identifiable, absorbant et déviant de leur usage les objets sonores présents en marge (métronomes, diapasons,..), intégrant le souffle et les sons résultants du geste instrumental premier, se fragmentant et tentant de faire apparaître une nouvelle figure fugace. L’amplification a elle aussi pris peu à peu une place essentielle dans ce nouvel instrumentarium/organisme. Il reste cependant cette même voix sous-jacente et cette grande considération pour les détails, la tension et les possibles points de surgissement.
16h00 – Audrey Lauro
[ Eglise de Toulx-Sainte-Croix ]
Parmi la nouvelle génération d’improvisateurs, Audrey Lauro, se distingue par le refus d’éviter l’instrument en assumant pleinement d’être à la fois instrumentiste et musicienne, instrumentiste et artiste sonore. L’instrument comme compagnon, l’instrument comme champ de bataille aussi, bref, l’instrument comme question. Ses concerts en solo sont de l’ordre du souffle évidemment mais aussi de la douceur autant que de l’éruption. De son parcours qui l’a menée du jazz en passant par des études de composition au conservatoire de Liège, cette française expatriée Outre-Quiévrain est à la fois ancrée dans l’histoire de l’improvisation et dans l’exploration lyrique et passionnée du sonore comme territoire. Entre présence et disparition.
Concert simultanément avec celui de John Russell (vous pouvez donc choisir quel jour vous voulez entendre l’un ou l’autre)
16h00 – John Russell
[ Eglise de Saint-Silvain-sous-Toulx ]
Né en 1954 à Kent (Angleterre), John Russell appartient à la deuxième génération d’improvisateurs libres d’Europe, celle qui apparaît déjà au-delà de l’influence extraordinaire du free jazz. Actif dès le début des années 70, John Russell joue exclusivement d’une guitare acoustique aux cordes métalliques de laquelle il déploie une multitude de sonorités dont la richesse se découvre lors d’une écoute attentive où l’oreille, peu à peu, discerne autant de micro-événements et de résonances subtiles que d’influences aussi variées que le blues du Mississipi, le shamisen japonais, le banjo ou encore la guitare flamenca. Pourtant, pas de citations dans la musique de John Russell mais une attention concrète à ce que la guitare fait quand on la manipule aussi bien de manière traditionnelle que de manière étendue et inventive. L’auditeur est invité à entrer dans une écoute singulière où l’artisanat furieux du musicien ne peut être séparé de l’instant propice à toutes sortes d’événements et d’explosions, de suspensions et de matières brutes. Et c’est bien là que réside l’improvisation, dans la confrontation d’un vocabulaire sonore né de la connivence d’un homme avec son instrument et de l’écoute du moment présent. John Russell ne nous fait pas entendre la guitare telle qu’on la connaît mais telle qu’elle est dans ses mains : une sculpture sans cesse remodelée, un salon des curiosités, une singulière méditation.
Concert simultanément avec celui de Audrey Lauro (vous pouvez donc choisir quel jour vous voulez entendre l’un ou l’autre)
17h30 – Distractfold Ensemble
[ Chapiteau ]
Programme
Richard Craig from Amp/AI (2013) set pour flûte amplifié
Mauricio Pauly (Costa Rica) – Its fleece electrostatic (2012-rev 2013) pour violon et pédales d’effets
Richard Craig/Rodrigo Constanzo, set pour flûte amplifiée, caisse claire & électroniques
Rodrigo Constanzo – solo set
Mauricio Pauly (Costa Rica) – Otra máquina célibe (2013), pour ensemble amplifié (flûte basse, violon, violoncello », percussion, guitare) & électroniques en temps réel.
avec Richard Craig (flûte), Linda Jankowska (violon & électroniques), Emma Richards (percussion), Alice Purton (violoncelle), Rodrigo Constanzo (guitare, percussion & électroniques), Mauricio Pauly (amplification & électroniques)
19h00 – Repas et animations
[ Près du chapiteau ]
20h30 – Cie Mamaille : Mets-moi au trou petit gendarme
[ Chapiteau ]
Ce spectacle programmé l’année dernière n’avait pu avoir lieu pour des raisons échappant à la volonté de tous ses protagonistes
Opérette en un acte d’Ivan Gruselle Livret d’Hélène Géhin
Mets-moi au trou petit gendarme! réunit le duo « Hélène et Ivan », couple insaisissable, excessif et désarmant. Les deux personnages s’emparent du genre très connoté qu’est l’opérette et y instillent un enthousiasme sans bornes qui frôle le surréalisme. Ils n’ont reculé devant rien pour parvenir à leur fin : livret grivois jouant des codes du vaudeville classique, voix lyriques, musique originale orchestrée sur orgues électriques et synthétiseurs, machines sonores, manipulations d’objets, costumes et décor fin XIXème et, surtout, la prouesse d’interpréter à deux, cinq personnages. Le tout dans la célébration jubilatoire d’une tradition artistique populaire.
Hélène Géhin (mezzo-soprano): la marquise du Clairon, la soubrette. Ivan Gruselle (baryton, organiste): le gendarme, le voleur, l’ambassadeur de Belgique.
Dans une mise en scène de Laurent Fraunié.
Avec un dispositif scénique conçu et réalisé par Jéranium et Man’hu.
Et des costumes de Bernadette Kozak.
22h30 – Yannis Kyriakides & Andy Moor
[ Chapiteau ]
Dans le champ des musiques contemporaines et expérimentales, beaucoup d’artistes ne se préoccupent pas du style dans lequel on pourrait les enfermer. Ils établissent des ponts de manière naturelle par le seul fait de partager un même goût pour la rencontre et pour l’écoute, plus enclins à la découverte qu’à la répétition. Conscients individuellement que la voie qui est la leur est le fruit de circonstances fortuites, ils suivent l’intuition qu’au-delà du langage qu’ils ont acquis et au-delà de leurs inclinations premières peut se déployer un territoire artistique nous invitant à entendre et percevoir d’une manière neuve.
Le guitariste Andy Moor est connu entre autres pour être membre du groupe de punk rock The Ex mais aussi pour ses projets plus expérimentaux en dehors du groupe, qui vont bien au-delà de l’esthétique rock.
Parmi ces projets, un duo de longue date avec le compositeur Yannis Kyriakides, né à Chypre en 1969, qui oriente son travail vers le mélange de pratiques traditionnelles avec l’utilisation de l’électronique en temps réel. Dans cette collaboration spécifique, le jeu singulier du guitariste dialogue avec les myriades de sons électroniques de Kyriakides, créant un microcosme fantastique de paysages sonores évoluant lentement, de battements fluctuants et d’harmonies oscillantes.
Tous deux, animateurs du label unsound y ont enregistré trois albums de leur travail commun.