EN COURS DE RÉDACTION – Programme sujet à changement de lieux et d’horaires
09h30 > 12h30 – Sébastien Roux
Répétition des Jeux Sonores avec le public participant
[ Domeyrot ]
Voir les informations sur cette page
10h00 – Ouverture de la billetterie
[ Domeyrot ]
14h30 – Mathias Forge
Georgette K7
[ Domeyrot - lieu indiqué prochainement ]
Mathias Forge est un artiste singulier, de ceux qui nous sont nécessaires pour brouiller les catégories, les étiquettes et les formats. Tout d’abord tromboniste, il étend son attention à toute sorte de réalités et la réalité sonore ne suffit plus : il y aussi le contexte, le paysage, les habitants, les pistes animales… Le musicien découvre qu’il peut se mouvoir de mille manières, d’éprouver toutes sortes de gestes et de mouvements, que la musicalité s’inscrit partout où se porte l’attention.
Ainsi, Georgette K7 n’est pas tout à fait une performance artistique, pas vraiment un concert, pas une chorégraphie non plus et n’est pas réduit à un simple arpentage d’un bout de territoire. Alors que reste-t-il donc sinon une présence qui peut moduler entre grâce et ridicule, entre profondeur et apparences, entre récit et stupéfaction.
Étant bien obligé d’admettre que tout ce que je fais ne sert franchement à rien, j’ai demandé des conseils à ma mère pour m’aider. Je bouge, je parle, je fais des actions, et ma mère les éclaire de son regard perçant. J’espère vivement que ce spectacle pourra servir à quelque chose, ou dans le pire des cas, à quelqu’un.e.
Deux représentations de Georgette K7 sont proposées : à 14h30 et à 16h30.
14h30 – Sébastien Roux
Jeux Sonores no.1 & no.2
[ Chapiteau ]
Cette année, le fil rouge n’est pas donné à un ensemble mais au compositeur Sébastien Roux qui propose un parcours égrené tout au long des trois journées du festival. Parmi ces propositions, des pièces sonores participatives basées sur des jeux mathématiques. Vous pouvez vous y inscrire, bonne ambiance garantie !
Sébastien Roux (1977) imagine des situations d’écoute. à travers l’algorithme, le jeu, le mouvement, la spatialisation, le diagramme, il articule deux notions complémentaires : la perception de la forme et les formes de perception. Son travail prend des formes diverses : séances d’écoute commentées avec dispositif de haut-parleurs, concerts avec projection de partitions graphiques, installations sonores, performances in situ.
Il est diplômé du Master Atiam, Formation pluridisciplinaire aux sciences de la musique.
Il travaille avec les ensembles Dedalus, Thymes, Omedoc, 0.
Il collabore collabore régulièrement avec Célia Houdart (auteure), Olivier Vadrot (scénographe), DD Dorvillier (chorégraphe), Diane Blondeau (plasticienne), Vincent Menu (graphiste).
Il a bénéficié de commandes de Deutschlandradio Kultur, de la WDR, du ZKM, de la RSR, du GRM… Il travaille régulière avec les CNCM. Il a été lauréat de la Villa Médicis hors-les-murs (USA, 2012). Il a été pensionnaire de la Villa Médicis à Rome (2015-2016).
http://www.sebastienroux.net/
https://soundcloud.com/sebastien-roux-2/
Ma pratique s’organise autour de deux idées complémentaires que je nomme la perception de la forme et les formes de perception.
J’invite l’auditeur à adopter une posture qui unit écoute des concepts et écoute du phénomène sonore. Dans mes pièces, j’essaie de transmettre au public les règles qui régissent la musique. Je pars du postulat que quand l’auditeur entend la forme, il acquiert rapidement, voire quasi immédiatement, le «solfège» à l’œuvre dans la pièce. La forme est «devant ses oreilles». Une relation plus égalitaire s’établit entre auditeur d’un côté et œuvre et son auteur de l’autre.
Que la réalisation soit électronique ou instrumentale, que la partition soit conventionnelle, verbale, graphique ou en ligne de commande, ma musique est algorithmique. Elle prend la forme d’instructions à réaliser dans un ordre précis dans le but de s’incarner dans un «résultat» sonore ni parfaitement prévisible (ou imaginable) avant sa réalisation, ni complètement imprévisible.
Cette approche expérimentale de la composition se rapproche du jeu : mettre en place un système dont on va suivre les règles et observer les sorties mais dont on ne connaît pas l’issue.
Ainsi depuis plusieurs années, je rêve d’un partition qui prenne la forme de règle du jeu, d’un concert qui prenne la forme d’un tournoi.
Ces réflexions se sont concrétisées à la lecture de la théorie mathématiques des jeux et surtout lors de ma rencontre avec le chercheur mathématicien Aymeric Stamm : une rencontre initiée par Athénor scène nomade – CNCM de Saint-Nazaire dans le cadre de ses projets Arts Sciences développés avec le Laboratoire de Mathématiques Jean-Leray de l’université de Nantes.
Accompagnés de Clément Lebrun et Diane Blondeau, notre ambition est d’imaginer des partitions musicales qui soient comme des traductions sonores de jeux mathématiques. Le résultat prendra la forme d’un concert-tournoi où un groupe d’interprètes « jouera les jeux » sonores. Une performance où le public sera partie prenante.
Les résidences de création se dérouleront pendant la saison 2021-22, entre conception des objets sonores et de la scénographie, élaboration des jeux… et expérimentation avec un groupe de volontaires, jeunes et adultes, mêlant étudiants en Beaux-Arts, élèves de conservatoires ou écoles de musique, etc.
Sébastien Roux, janvier 2022
Nim : Deux ou trois groupes d’interprètes produisent des sons. Deux joueurs arrêtent successivement des membres des groupes.
Le joueur gagnant est celui qui produit le silence.
Sonar : Les deux équipes sont dos à dos sur l’espace du jeu. Dans ce jeu collaboratif, il faut reproduire la proposition sonore et spatiale donnée par l’autre équipe, en se basant uniquement sur l’écoute. Le jeu est gagné quand les 2 équipes arrive à s’imiter mutuellement.
A noter que les Jeux Sonores de Sébastien Roux seront édités au éditions Vroum cette année.
15h30 – Pot de bienvenue
[ Domeyrot ]
16h30 – Mathias Forge
Georgette K7
[ Domeyrot - lieu indiqué prochainement ]
Voir ci-dessus.
16h30 – Sébastien Roux
Jeux Sonores no.1 & no.2
[ Chapiteau ]
Voir ci-dessus.
17h30 – Carl Ludwig Hübsch (Cologne)
Tuba solo
[ Eglise de Domeyrot ]
Les tubistes improvisateurs se produisant (entre autres) en solo ne sont pas légion et l’Allemagne en abrite une bonne partie : On se souviendra de Peter Kowald qui délaissera ensuite l’instrument pour la contrebasse mais on peut encore entendre par exemple Pinguin Moschner ou l’anglais Robin Hayward à Berlin. Carl Ludwig Hübsch fait partie de cette lignée de musiciens qui étendent, de manière spectaculaire, le vocabulaire sonore du tuba dont on croit a priori la fonction musicale très limitée. Le tuba devient générateur de matières surprenantes sujettes à mille contrastes au gré de l’engagement entier de son manipulateur…

© Stefan Postius
Joueur de tuba, improvisateur et compositeur renommé, Carl ludwig Hübsch a étudié, principalement en autodidacte, le tuba, le chant, la batterie et la composition à Fribourg et Cologne. Participant à des collaborations internationales dans le jazz, la nouvelle musique et l’improvisation, il compose pour des «interprètes actifs» et des improvisateurs, des productions de théâtre et des installations visuelles. Outre ses propres projets, comme le Hübsch’s Longrun Development of the Universe, Hübsch acht (octette), Drift et Hübsch’s Primordial Soup, il a fondé l’Ensemble X et co-dirige le Multiple Joy[ce] Orchestra. Il fait également partie de nombreux projets collectifs et de plusieurs ensembles : Ensemble]h[iatus, Hübsch Zoubek Martel, Hübsch van Bebber Blonk... En 2013, il a composé la musique de l’Einsiedler Welttheater pour plus de 100 musiciens amateurs.
18h30 - Bar à vinyles
[ Médiathèque de Domeyrot ]
Une séance d’écoute de musiques rares brassant un large champ qui va des musiques contemporaines écrites au rock expérimental issues de la discothèque personnelle de Dominique Répécaud, guitariste et directeur du Centre André Malraux – Scène Nationale de Vandœuvre-lès-Nancy disparu en 2016. Un choix d’une vingtaine de disques vinyles pour continuer à faire vivre ces musiques réveillées par la pointe d’un tourne-disque.
Première séance.
20h30 – Sébastien Roux
Jeu sonore no.3 : Action/Objet
[ Chapiteau ]
Troisième jeu sonore proposé par Sébastien Roux et son équipe réalisé par les participantes et les participants du festival : Action/Objet, un jeu coopératif où les joueurs doivent retrouver, à partir d’un système de troc et dans un nombre de coups limité, l’instrument qui correspond à l’action qu’ils doivent exécuter au cours de la partie.
Suivi de :
Canons sur écran divisé
[ Chapiteau ]
Cette création prend son origine dans les canons dit de Vuza. Ces canons ont deux spécificités : les différentes voix du canon ne se superposent jamais et une fois que toutes les voix sont entrées, tous les temps sont occupés. Transcrits dans une recherche sonore pour percussions – jouée par Stéphane Garin – et filmés par démultiplication d’un plan fixe sur les mains du percussionniste, ces canons opèrent un fascinant et hypnotisant phénomène sonore.
Production : Revers Ouest. Coproduction : Gmem CNCM, Marseille – Whynote, Dijon. Revers Ouest est soutenu par le ministère de la Culture – DRAC Bourgogne Franche-Comté.
21h45 – Sébastien Roux
Jeu sonore no.4 : Loups garous
[ Domeyrot ]

© Adrien Mérigeau
Transformer tous les villageois en loups-garous.
Chaque nuit, les loups-garous et les villageois font entendre leur son respectif. Chaque jour, forts des enseignements de la nuit, ils se déplacent sur un damier pour pouvoir soit transformer les villageois en loup-garous, soit figer les loups-garous
lors de la prochaine nuit.
22h00 – Gaëlle Rouard
Cinéma expérimental
[ Chapiteau ]
Pour la quatrième année consécutive, l’équipe du festival donne carte blanche à la cinéaste Gaëlle Rouard qui propose des projections de cinéma que l’on qualifie d’expérimental du fait qu’il ne répond pas ou fort peu aux règles cinématographiques établies. Il en va pour l’oeil le goût d’être surpris comme il en va pour l’oreille…
Au programme (sous réserve) : Le Droit Chemin de Peter Fischli et David Weiss (1983, 55 minutes)